Montréal, le 30 septembre 2021 – Du 7 octobre au 13 novembre prochains, le galeriste Noel Guyomarc’h réunira dans son espace d’exposition sept artistes américains de la relève en bijou contemporain. Intitulée Crossover : Contemporary Jewelry by American Emerging Artists, l’exposition réunira les œuvres de Jessica Andersen, Aaron Decker, Stefan Gougherty, Cathryn Jasterzbski, Steven KP, Betsy Lewis et Hannah Oatman qui ont tous répondu à une invitation personnelle du galeriste lui-même.

Contemporary Jewelry by Jessica Andersen

Après avoir complété ses études de premier cycle à l’Université de l’Iowa en 2009, Jessica Andersen obtient sa Maîtrise en bijouterie et orfèvrerie à la San Diego State University en 2014, et c’est à cet endroit qu’elle a élu domicile jusqu’alors. Elle s’intéresse aux liens que l’on tisse avec les objets qui nous entourent, ceux que l’on conserve comme ceux que l’on jette. Avec le corpus d’œuvres I Found You, Andersen s’approprie une multitude d’objets trouvés, qui viennent parfois accompagnés d’histoires leur étant associées, ou qui ont le potentiel d’en inspirer de nouvelles. Elle met en scène les objets abandonnés du quotidien et invite le spectateur à découvrir de nouvelles façons d’interagir avec chaque objet, au-delà des signifiants culturels, de manière à proposer de nouveaux sens, fonctions, et valeurs symboliques.

 

Aaron Decker est diplômé du Maine College of Art (BFA 2012) et de la Cranbrook Academy of Arts (MFA 2015). Dès sa graduation, son travail fut récompensé du Mercedes Benz Emerging Artist Award et du Marzee Graduate Prize, et son travail est grandement diffusé aux États-Unis comme à l’international. Decker utilise librement la technique de l’émail afin de traduire une iconographie plutôt irrévérencieuse. Sa dernière collection, inspirée de jouets mécaniques et de dessins d’enfants, est non seulement le résultat d’un amalgame de souvenirs furtifs, mais aussi de la fascination mélangée de peur qu’éprouvait l’artiste envers les clowns. Issues d’un mélange de souvenirs sombres et d’autres plus rassurants, les pièces obtenues nous transportent dans un paysage à découvrir, celui de l’enfance.

Contemporary Jewelry by Stefan Gougherty

Avant de se diriger vers le bijou, Stefan Gougherty a d’abord entamé une carrière de designer industriel. Ce n’est que par la suite qu’il se dirigera vers le travail du métal et de l’ornement, et il compléta donc une Maîtrise à SUNY New Patlz en 2020. À travers une approche teintée d’humour noir, Gougherty explore les multiples facettes de l’ère numérique dans laquelle nous évoluons: la déformation du temps et de l’espace, la surcharge d’information et la limite de plus en plus floue entre réalité et fiction. Tirant profit de ses connaissances antérieures, il emploie des techniques de fabrication industrielle afin de dépeindre divers objets du quotidien. Il les transpose dans des univers oniriques et surnaturels, et confond le spectateur avec des scènes à l’allure virtuelle mais pourtant composées d’objets bien tangibles.

 

Steel jewelry By Cathryn JasterzbskiCathryn Jasterzbski a d’abord fait ses études de premier cycle à SUNY New Paltz avant de compléter une Maîtrise en bijouterie et orfèvrerie à la Rhode Island School of Design en 2019. Entre temps, elle a aussi travaillé auprès du maître joaillier David Walton, à qui elle doit beaucoup de son apprentissage. Basant son travail sur la notion d’identité, Jasterzbski explore ses propres racines, étant issue de la classe ouvrière. Non seulement elle se penche sur la notion de classe sociale, mais aussi sur les rôles associés à l’identité de genre, en employant et questionnant la façon dont on associe traditionnellement certains procédés ou matières aux hommes ou aux femmes, selon le cas.

Wood contemporary jewelry by Steven KPSteven KP est diplômé en de l’Université du Wisconsin (BFA 2017), puis de de la Rhode Island School of Design (MFA 2020). Il est présentement chargé de cours au Massachusetts College of Arts and Design, à Boston. Ayant été initié au travail du bois par son grand-père dès le plus jeune âge, cette technique est devenue pour lui l’objet même de son héritage familial. Ses broches, ayant l’allure de nœuds souples se déployant sur le torse de celui qui les porte, reflètent le caractère de la pièce de bois dont elles sont issues : une masse à l’intérieur de laquelle des nœuds, cicatrices et formes sinueuses sont déjà présentes, avant même d’être abordée par l’artiste. Les nœuds ainsi révélés par les mains de KP sont légers et rigides, contrairement à ce que laisse croire leur apparence sombre et fluide.

 

 

Jewelry and objects by Betsy LewisDiplômée du Maine College of Art (BFA 2016), puis de SUNY New Paltz (MFA 2020), Betsy Lewis poursuit non seulement une carrière fructueuse comme artiste, mais aussi comme enseignante et instigatrice de multiples projets artistiques. Elle a notamment enseigné au à la Rhode Island School of Design et à Brooklyn Metal Works, ainsi qu’à ses deux alma maters, et est co-commissaire des expositions Dream Machine, présentées annuellement à la NYC Jewelry Week depuis 2018. Son travail évoque le deuil, l’espoir et la mémoire, et elle investigue la façon dont on associe certains objets à des souvenirs ou des sens particuliers. Employant des techniques de forge et de formage, Lewis crée des masses d’argent formées d’éléments rappelant nœuds, ossements, ou encore chemins sinueux s’entrelaçant pour créer un tout.

 

Hannah Oatman a découvert la bijouterie par hasard, dans un cours extra-curriculaire, alors qu’elle étudiait l’éducation des arts. Cette révélation fut telle qu’elle décida de changer de cap et de poursuivre ses études à SUNY New Paltz, et d’ensuite poursuivre au niveau de la Maîtrise à la Rhode Island School of Design, d’où elle gradua en 2020. En allant jusqu’à enregistrer son propre nom comme marque de commerce, Hannah Oatman, elle propose une réflexion sur la société de consommation et sur les comportements du collectionneur. D’un œil critique, elle exacerbe l’aspect commercial de l’art en se ré-appropriant les techniques marketing propres aux produits de consommation de masse.

 

 

 

Un vernissage aura lieu à la galerie le 7 octobre prochain, de 17h à 20h. L’exposition se poursuivra jusqu’au 13 novembre en présence de plusieurs des artistes.

Pour plus d’informations :

Noel Guyomarc’h : [email protected]