LE FER NOIR TRIO

Exposition de Sophie Hanagarth, Bettina Dittlmann et Michael Jank

29 mars – 5 mai 2019

La Galerie Noel Guyomarc’h réunit dans une même exposition Sophie Hanagarth, Bettina Dittlmann et Michael Jank, trois créateurs dont le travail s’articule autour d’une même matière : le fer. Dévoilant leurs créations originales et aux intentions artistiques distinctes, l’exposition Le fer noir trio sera présentée du 29 mars au 5 mai 2019.

Sophie Hanagarth, d’origine suisse, vit et travaille maintenant à Paris depuis une quinzaine d’années. Ayant d’abord été introduite au monde du bijou en travaillant aux côtés du joaillier Pierre Bersier, dans sa ville natale de Lausanne, elle a ensuite complété des études à l’École supérieure des Arts Appliqués de Genève en 1995. Dès la fin des années 90, Hanagarth s’est fait remarquer avec, entre autres, sa série Bijoux de famille, laquelle a posé les jalons de sa pratique actuelle, déterminée par le symbolisme, le surréalisme et l’humour. Elle enseigne depuis 2000 à l’école de bijouterie AFEDAP, à Paris, tout en étant co-responsable de l’atelier bijou de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, depuis 2002. Son travail a été récompensé avec le prestigieux prix Herbert Hofmann, en 2011, et le prix Francoise van den Bosch, en 2014.

                           

De gauche à droite : Ornemental ou la vie intime des annélides, bracelet en fer forgé, Traquenard, bracelet en fer forgé, Lipstick, bagues en acier inoxydable

Depuis une dizaine d’années, Hanagarth a développé un intérêt marqué pour le travail du fer et, par le fait même, pour la forge. Matériau exceptionnellement rigide sous sa forme finale, le fer offre à l’artiste forgeron une souplesse à l’autre extrême, et peut ainsi se figer sous forme de lignes molles, que l’on croirait retrouver dans l’argile ou la pâte à modeler. Hanagarth exploite cette tension tactile et visuelle et en fait sa signature esthétique. Dans le cadre de l’exposition Le fer noir trio, elle nous propose des variations qui s’inscrivent dans les diverses séries sur lesquelles elle travaille depuis les dernières années : Traquenard, Lipsticket Ornemental ou la vie intime des annélides. Dans tous les cas, ses œuvres mettent en opposition l’ornement et l’entrave, la mollesse et la rigidité. Que ce soit à la manière d’un parasite, à celle d’un piège ou plutôt d’une bouche, tous ses bijoux semblent s’animer et vouloir engloutir le corps qui les porte.

Bettina Dittlmann vit et travaille dans son Allemagne natale. Après avoir complété un stage d’apprentissage de la joaillerie à Neugablonz, elle a rejoint la prestigieuse Kunstakademie de Munich, où elle a étudié sous la direction d’Hermann Jünger jusqu’en 1989. Elle est ensuite venue du côté de l’Amérique afin de compléter une maîtrise à SUNY New Paltz, dans l’état de New York, avant de retourner à la Kunstakademie, cette fois sous la direction d’Otto Künzli, afin d’obtenir son diplôme en 1993. Ayant déménagé quelques fois son atelier entre les États-Unis et l’Europe, elle est maintenant installée à Breitenbach, dans l’ouest de l’Allemagne, depuis 2008.

                      

Broches Black Flower en aimant et copeaux d’oxyde de fer

Reconnue internationalement pour sa collection en fil de fer émaillé,  Bettina propose des nouvelles œuvres réalisées avec de la calamine, les copeaux d’oxyde de fer qui se trouvent à la surface du métal après la forge. Couplant ce matériau avec des aimants au néodyme, elle exploite les lois de la physique afin de déterminer l’orientation et la disposition de chaque composante de ses bijoux. Avec la puissance des champs magnétiques, Dittlmann représente de façon métaphorique la turbulence sociale et politique dans laquelle nous évoluons, étant contraints à des forces qui semblent invisibles et incontrôlables. Arrangées de façon concentrique par la force de l’aimant, comme des fleurs, les broches de Bettina Dittlmann rappellent à la fois le tumulte, le changement et l’éphémérité de la vie.

Depuis 1998, Bettina Dittlmann et Michael Jank travaillent en duo sur la série Foreverrings. Aussi d’origine allemande, le designer et artiste visuel Michael Jank a côtoyé Bettina Dittlmann lors de ses études à la State University of Oregon, où elle enseignait alors. Tous deux ont ainsi développé cette série ensemble, et chacun fabrique ses propres pièces de la même façon, en forgeant directement l’argent fin, le cuivre, le fer ou l’or pur. N’employant ni soudure ni finition, les Foreverrings laissent parler le métal dans sa plus pure expression. Oxydes naturels et traces d’outils se côtoient afin de créer des bagues massives, brutes et à l’allure puissante. De nouvelles variations de cette série bien établie seront dévoilées dans l’exposition Le fer noir trio.

 

L’exposition sera présentée du 29 mars au 5 mai 2019

Le vernissage aura lieu le 29 mars, de 17h à 20h, en présence des artistes

Pour plus d’informations :

Noel Guyomarc’h : [email protected]

 

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