Du 8 au 30 novembre prochain, la Galerie Noel Guyomarc’h accueille en ses murs l’exposition Lunar Land, qui réunit le travail des artistes Märta Mattsson et Silke Spitzer. En choisissant le titre Lunar Land, les deux créatrices nous convient dans un monde onirique et ludique, tout en questionnant notre lien à l’univers qui nous entoure et la façon dont nous imaginons l’inconnu. Telles des bribes d’une mythologie inventée, leurs créations transgressent les frontières de notre monde et se matérialisent en des propositions empreintes de candeur et de curiosité.

Märta Mattsson, d’origine suédoise, a reçu sa formation à l’Université de Göteborg, en Suède, puis au Royal College of Art de Londres. Son travail a été exposé à maintes reprises partout dans le monde, incluant une vingtaine d’expositions solos et dans d’innombrables expositions de groupe. Elle est régulièrement invitée à donner des conférences et à diriger des ateliers à l’international. Elle a reçu le prestigieux prix Young Applied Artists en 2016, lequel est remis de façon bisannuelle à un jeune créateur suédois dans le domaine des arts appliqués. Son travail se trouve dans plusieurs collections importantes dont celles du Museum of Art and Design de New York et du Nationalmuseum de Stockholm.

Eddie, de la série Hybrids

Sally, de la série Hybrids

Singoalla, de la série Hybrids

 

 

 

 

 

 

 

Mattsson tente de discerner la beauté dans l’étrange, dans ce qui repousse. En équilibre sur la fine ligne entre l’attraction et la répulsion, ses bijoux sont composés de matières incongrues et se matérialisent en des créatures extraordinaires issues de son imaginaire. Dans son plus récent travail, elle explore le thème des créatures mythiques imaginées par l’être humain, pour s’évader du quotidien ou dans l’espoir d’un autre monde. S’appuyant sur la longue tradition du cabinet de curiosités, dans lequel on accumule les objets rares afin de s’émerveiller devant leur étrangeté, Mattsson tente d’évoquer le fantastique en créant des hybrides à partir d’objets et de créatures sectionnées, transformées, puis reconstruites afin de renaître sous une autre forme.

L’artiste allemande Silke Spitzer a reçu sa formation à l’Université de Pforzheim, où elle s’est d’abord concentrée sur la peinture avant de se tourner vers la joaillerie. En 2011, elle a co-fondé l’école de joaillerie berlinoise Coop Gold, qui procure un enseignement des techniques traditionnelles et contemporaines de la fabrication de bijoux. Son travail a été récompensé à maintes reprises au cours de sa carrière, en plus d’être exposé à travers le monde.

 

Three Moons Shining, de la série Lunar Land

Colored Moon, de la série Lunar Land

Seeds, de la série Lunar Land

 

 

 

 

 

 

 

 

Ayant été amenée à repousser ses propres limites au niveau technique, artistique et personnel à travers les diverses expériences qui parsemèrent sa carrière jusqu’à maintenant, Spitzer en est venue à préconiser l’usage de matières non-précieuses, le plus souvent trouvées autour d’elle, au quotidien. Sa plus récente série de colliers, qui occupent le corps et l’espace de par leur présence marquée, combinent savamment le sophistiqué au vernaculaire. Telles de délicates armures, ses colliers aux allures anachroniques contrastent avec le rythme effréné du quotidien moderne, tout en se rapprochant de l’essence pure de l’être humain. Comme des amulettes que l’on transporterait dans un voyage vers l’inconnu, chaque œuvre est composée de fragments de notre monde, et proposent un nouveau langage qui ne demande qu’à être interprété.

Märta Mattsson et Silke Spitzer seront toutes deux présentes lors du vernissage, le 8 novembre prochain, de 17h à 20h. L’exposition se poursuivra jusqu’au 30 novembre.

Pour plus d’informations :

Noel Guyomarc’h : [email protected]