KGB.Buck-Svensson-Seufert

Montréal, le 23 août 2021 – Du 2 septembre au 2 octobre prochains, le collectif européen KGB, formé par les artistes Kim Buck (Danemark), Tore Svensson (Suède) et Karin Seufert (Allemagne), fera voyager son travail à Montréal pour une exposition collective à la Galerie Noel Guyomarc’h. Le trio KGB, dont l’acronyme fait référence aux premières lettres des villes ou vivent chacun des artistes – København (Copenhague), Göteborg et Berlin – expose de façon collective depuis 2013. Les trois premières expositions du collectif furent d’ailleurs présentées dans ces trois villes avant de franchir les frontières d’autres pays en Europe, en Asie, et maintenant en Amérique. Trimballant leurs œuvres d’un lieu à l’autre depuis près de dix ans, les trois artistes, aussi espiègles que l’indique le nom de leur collectif, s’amusent à penser à l’intrigue que posent les objets qu’ils transportent, comme si chaque élément donnait la clef d’un code secret, ou servait à dissimuler quelque chose de manière clandestine.

Bijoux de Kim Buck Danemark En plein cœur de Copenhague, l’atelier de Kim Buck a pignon sur rue et comprend une section galerie, ou s’est d’ailleurs tenue la toute première exposition du KGB en 2013. Son travail fut présenté dans de multiples expositions à l’international et fait maintenant partie de collections prestigieuses dont cette du Victoria and Albert Museum, du Musée des arts décoratifs d’Oslo, du Museum of Arts and Design de New York, du Designmuseum Danmark, et de la Danish Arts Foundation. Son travail fut récompensé à maintes reprises, au Danemark comme à l’étranger. Les créations de Kim Buck sont non seulement le résultat de sa formation en bijouterie à la Guldsmedehøjskolen de Copenhague, mais aussi d’une jeunesse passée dans l’atelier et l’usine ou travaillait son père ingénieur. C’est ainsi que s’est développé son langage visuel et matériel, qui allie savoir-faire et l’innovation technique et formelle. Pour chacune des quatre séries présentées à la galerie, Buck s’est familiarisé avec une nouvelle technique ou en a simplement développé une qui saurait traduire son idée de départ. Ses œuvres posent un regard critique et souvent teinté d’ironie sur divers aspects de la société de consommation – les phénomènes de production de masse et de mondialisation d’une part, et d’autre part les comportements humains liés à la consommation, au capital et au succès.Tore Svensson

L’artiste suédois Tore Svensson est issu de la prestigieuse HDK de l’Université de Göteborg, ou il a d’ailleurs enseigné pendant plusieurs années. Ses bijoux et objets font partie de collections privées et publiques à travers le monde. Il a obtenu la reconnaissance des pairs à travers le support du Swedish Arts Grants Committe, en plus de recevoir le prix Herbert Hoffmann en 2012. Préconisant un langage visuel guidé par l’emploi de formes géométriques simples et épurées, Svensson travaille surtout l’acier en fine plaque. Étant donné la simplicité des contours employés, il mise plutôt sur les traitements de surface, qui donnent à ses œuvres toute leur profondeur. C’est cet aspect que l’on retrouve d’ailleurs dans ses toutes nouvelles séries réalisées pour Montréal Ypsilon et Super Ellipse, dont les surfaces aux plages de couleurs modulées donnent une certaine impression de tridimensionnalité. Pour ce qui est de la série Lakes, dont les formes irrégulières surprennent lorsque l’on se fie aux travaux précédents de Svensson, c’est la nostalgie de lieux visités au cours de son enfance qui guide la forme. En effet, chaque broche est découpée de manière à reproduire la vue en plan de lacs visités par l’artiste au cours de sa vie, et même les textures et modulations de couleur décorant chaque forme font référence à ces souvenirs diffus qui habitent l’esprit de l’artiste.

 

Karin SeufertOriginaire d’Allemagne, Karin Seufert a fait ses études aux Pays-Bas, d’abord à l’école professionnelle de Schoonhoven, puis à la Gerrit Rietveld Academie à Amsterdam. Son travail fit l’objet d’une multitude d’expositions à travers les années, et est inclus dans plusieurs collections dont celle du Musée d’art moderne d’Arnhem, du Musée des Arts Décoratifs et de la Mode de Marseilles, du Racine Art Museum, au Wisconsin, et du Hiko Mizuno College of Jewellery, à Tokyo. S’éloignant des matières que l’on associe normalement au bijou et au précieux, Karin Seufert a choisi le PVC comme matériau de prédilection. Sa recherche de la matérialité est aussi visuelle que tactile, chaque objet étant composé de centaines de petits cercles de PVC assemblés les uns avec les autres. Ce procédé d’assemblage reflète aussi à travers son résultat le geste de l’artiste, sa durée et sa répétition. Reflétant le contour de chacun de ces petits éléments, la silhouette de chaque objet est issue d’une même forme : le cercle. En le déformant légèrement, en le pliant ou en retirant une fine section, toutes des interventions des plus subtiles, Seufert arrive à évoquer divers objets et éléments reconnaissables, qu’elle réduit savamment à leur plus simple expression. Elle nous présente des œuvres de différentes périodes et en exclusivité à Montréal sa toute nouvelle série Bug.

Un vernissage aura lieu à la galerie le 2 septembre prochain, de 17h à 20h. L’exposition se poursuivra jusqu’au 2 octobre.

 

Pour plus d’informations :

Noel Guyomarc’h : [email protected]