« THE OCTOPUS HAS THREE HEARTS »
ATTAI CHEN, MÄRTA MATTSSON, CARINA SHOSHTARY
Du 14 septembre au 15 octobre 2017, avec une soirée de vernissage le 14 septembre à partir de 17 heures, la galerie Noel Guyomarc’h présente sa toute nouvelle exposition : « The Octopus Has Three Hearts ».
Réuni sous ce titre mystérieux, sera présenté un ensemble de pièces par trois des plus influents artistes du bijou contemporain, Attai Chen (Israël), Märta Mattsson (Suède) et Carina Shoshtary (Allemagne). L’exposition se divisera en deux volets : d’une part, leurs oeuvres uniques nées de leurs recherches sur la forme et la matière, de l’autre une série de boucles d’oreilles inspirées de leur processus créatif.
C’est suite à un troc de boucles d’oreilles que Carina Shoshtary et Märta Mattsson ont commencé à échanger sur leurs approches et perceptions respectives. Carina note ainsi comment le travail de Märta se focalise sur la dualité entre attirance et dégout, là où Märta remarque chez Carina l’utilisation de matériaux opposés. Leur processus créatif est également radicalement différent, dans la mesure où la première se base sur de la matière naturelle (ailes de cigales, résine, pierres broyées) pour ensuite lui donner une apparence synthétique, tandis que la seconde utilise de la matière ayant été altérée par l’humain (fragments de graffitis, verre) et la façonne en une forme organique. Pour compléter ce duo féminin, Attai Chen présentera une série de boucles d’oreilles exclusives inspirée de sa collection Matter of Perspective.
Née à Stockholm en Suède, Märta Mattsson a d’abord étudié la joaillerie à la HDK School of Design and Crafts de Gothembourg. Elle parfait ensuite sa technique à Londres, au Royal College of Art, puis au Hiko Mizuno College of Jewellery de Tokyo et au Rhode Island School of Design, à Providence aux États-Unis. Depuis 2006, ses œuvres ont été présentées dans plusieurs galeries internationales et sont incluses dans de nombreuses collections muséales dont le Nationalmuseum de Stockholm, le Museum of Art and Design de New York et le Museum of Fine Arts de Houston. Son travail a aussi été choisi pour figurer à Schmuck 2012, à Munich. Les oeuvres de l’exposition font partie de sa nouvelle série, intitulée Wings.
Utilisant des matériaux au premier abord inappropriés à la joaillerie, Märta Mattsson explore le rapport qui peut exister entre dégout et attirance. Fortement inspirée par les cabinets de curiosités du 18e siècle, qui très souvent révélaient des échantillons d’espèces nouvellement découvertes, elle tente de dévoiler la beauté dans ce qui semble à priori repoussant. Elle préserve ainsi la forme originelle des ailes et du corps de cigales mortes dans de la résine, avant de rehausser leur finesse et leur splendeur par des touches précises et délicates de pigments. Les marques naturelles du temps sur ces êtres sont préservées, une manière pour elle de perpétuer leur histoire et de leur offrir une nouvelle vie.
Née en Allemagne, Carina Shoshtary a reçu sa première formation en orfèvrerie à Neugablonz. C’est ensuite auprès d’Otto Künzli, à l’Académie des Beaux-Arts de Munich, qu’elle étudie le bijou contemporain. Ses oeuvres figurent aujourd’hui dans les collections de très importants musées comme le International Design Museum de Munich ou encore le Victoria & Albert Museum de Londres. Elle a exposé à l’international dans plusieurs musées et galeries de renom. En 2012, elle a reçu le Bavarian State Prize for Emerging Designers ainsi que le Upper Bavarian Prize for Applied Arts.
Se servant de matériaux trouvés dans son environnement immédiat, Carina se considère comme une « chasseuse-cueilleuse ». Dans sa nouvelle proposition artistique, Karma Chroma, elle a ainsi recours à des parcelles de graffitis. Les couches successives d’affiches sur les panneaux publiques avec le temps se décollent pour finalement tomber et devenir la matière première de son travail. Entretenant avec la couleur une relation fusionnelle, elle y trouve un levier à sa recherche créative, intégrant également des matériaux naturels trouvés à ses oeuvres.
Tout comme Carina Shoshtary, l’artiste israélien Attai Chen établit lui aussi un travail de compilation et de recherche sur la matière pour amorcer sa création. Ses deux plus récentes séries Compounding Fractions et Matter of Perspective pourront être observée lors de l’exposition à la Galerie Noel Guyomarc’h. Dans la première série, l’artiste se base sur le papier recyclé et collecté en fragments. C’est donc en poursuivant sa documentation de l’évolution de la matière à travers la gestation, la croissance et la pourriture qu’il tente de capturer la beauté et l’esthétisme dans ces fragments de résidus. Matter of perspective explore la manière dont nous percevons et analysons notre entourage. S’appuyant sur des référents propres à notre culture et à nos idées, se crée une perception altérée.
Attai Chen a étudié à l’École des Beaux-Arts de Bezalel à Jérusalem et détient également un diplôme de l’École des Beaux-Arts de Munich. En 2010, son travail est récompensé par l’éminent prix Herbert Hoffmann à Schmuck, et en 2011 par le prix Oberbayerischer for Applied Art. C’est grâce au Andy Prize for Contemporary Art qu’on lui dédie une exposition solo au Musée d’art de Tel Aviv. On peut voir ses œuvres dans les collections du Metropolitain Museum of Art à New York et du Die Neue Sammlung à Munich. Il a récemment participé à une résidence d’artiste en avril 2017 au Centre Konstepidemin en Suède avec sa conjointe Carina Shoshtary.
The Octopus Has Three Hearts offre une opportunité unique d’acquérir les œuvres de ces trois artistes et d’apprécier l’exceptionnelle qualité de leur travail.
L’exposition se tiendra à la Galerie Noel Guyomarc’h du 15 septembre au 15 octobre 2017.