Bettina Dittlmann & Michael Jank

Après avoir complété sa formation d’orfèvre à Neugablonz de 1987 à 1993, Bettina Dittlmann a étudié avec les professeurs Hermann Jünger et Otto Künzli à l’Académie des beaux-arts de Munich. De 1989 à 1991, elle a étudié à SUNY / New Paltz, auprès de Jamie Bennett et J. Fred Woell. Ses œuvres ont été présentées dans plusieurs expositions individuelles et collectives en Europe et en Amérique du Nord, et ont été acquises par un grand nombre de collections muséales.

Michael Jank a étudié le design à Munich ainsi que la gravure et la photographie à la State University of Oregon. Son travail a été exposé fréquemment.

Bettina Dittlmann et Michael Jank collaborent, créant ensembles la collection  Foreverrings depuis 1998. Voir Le Fer Noir Trio, exposition conjointe avec Sophie Hanagarth.

Bettina Dittlmann a façonné ces Foreverrings avec son partenaire artiste Michael Jank. A partir d’un bloc de métal (or pur, argent pur, cuivre pur), le couple forge et façonne les bagues uniquement au marteau. Les surfaces des anneaux ont une patine de couleurs sourdes, comme s’ils avaient été couchés dans la terre. Le métal est gros, les formes grossièrement taillées ; les surfaces portent des traces de coups de marteau. Au cours du processus de création, les pièces vont et viennent entre les deux artistes. L’échange des bagues à moitié finies pourrait être considéré comme un geste de don. Lorsqu’une bague est terminée, il est impossible de dire qui s’est chargé de créer quel détail, quelle main a fait quelle empreinte au marteau et quel artiste a pris quelle décision.

L’échange de pièces entre les deux artistes peut aussi être vu comme une métaphore de la fonction sociale de l’anneau ; c’est un objet qui se donne et se reçoit. De plus, la bague est un signe d’appartenance et d’affection. Ces anneaux semblent capables de survivre à bon nombre de difficultés et de crises. Avec leur seul poids physique, ils sont une expression éloquente du sérieux de l’engagement que nous prenons souvent dans nos relations intimes – ils sont éternels. Sommes-nous prêts à porter ces bagues et à entrer dans ce genre d’engagements ?